Oncle Scott’s est né en 1996 sur un parking d’autoroute aux Etats-Unis

En 1996, Laurent MARIE, jeune français à la recherche d’un nouveau concept part aux USA en espérant trouver des idées pour sa future entreprise.

Petit retour en arrière : A l’époque, Laurent Marie vient de vendre la maison qu’il possède avec Nathalie, sa compagne, et souhaite investir dans un bar, en centre-ville de Cherbourg. Ce bar s’appelle le Saxo.
Mais avant d’ouvrir son bar, Laurent va réaliser son rêve. Il utilise les 4 000 francs (environ 600€) que lui a légué son père, décédé quelques mois plus tôt, pour acheter un billet pour New-York. Sur place, il décide de louer une voiture pour aller à Dallas rencontrer des cowboys.
A la frontière du Texas, le jeune entrepreneur est terrassé par une forte fièvre. Il fait alors demi-tour et s’arrête sur un parking d’autoroute à Vicksburg (Mississippi) pour se reposer. C’est là qu’il rencontre Scott Randall RHODES, chanteur de Country vivant au Mississippi.

Laurent Marie et Scott RandallScott invite Laurent à venir boire un verre chez lui. Le jeune français restera 3 jours chez l’américain ! Durant ces 3 jours, Scott fera découvrir l’Amérique profonde et surtout, le cœur des américains à son nouvel ami. Durant cette période, Laurent trouve un nom pour son futur bar, ce sera « Le Tennessee ». Heureux de voir qu’un français valorise la « culture Country », Scott propose à Laurent de venir en France faire un concert pour l’inauguration de son établissement, juste par amitié.

De retour en France, la tête pleine d’idées pour son entreprise, Laurent fonce tête baissée et ouvre enfin son bar. C’était un bar du soir, en pleine rue piétonne de Cherbourg.
Laurent est donc le nouveau gérant du Tennessee. Cette gérance est renouvelable tous les ans.

Pour tenir sa promesse et venir en France, Scott achète son billet d’avion, celui de son amie Deloris et prévient Laurent de leur arrivée.
Après réflexion, Scott demande à la compagnie aérienne d’avancer leur vol de 24h, obtenant ainsi plus de temps pour les répétitions de son concert. La compagnie accepte et lui demande de garder leurs billets en lui expliquant que c’était un vol régulier et que cela ne posait pas de problème pour le changement.

Le lendemain matin, après s’être installé chez Laurent, les deux nouveaux amis allument la télé et un flash spécial leur glace le sang : Nous sommes le 17 juillet 1996, le vol 800 de TWA venait de s’écraser à New York, faisant 230 morts. C’était le vol prévu de Scott, celui qu’il a échangé au dernier moment…
La Presse de la Manche, journal local du Nord-Cotentin, fera la une avec Scott en photo : Scott Randall RHODES, le rescapé du vol 800. Le lendemain, Scott dédiera son concert aux victimes du vol de la TWA.

Les bons moments

Aéroport de NashvilleDébut 1997, Laurent et Nathalie s’envolent pour Nashville, où Scott les a invités pour leur montrer son univers et les coulisses de la « Country Music« . Cette semaine fut inoubliable pour le jeune couple.

Laurent est heureux, le chiffre d’affaires du bar a été multiplié par 3 et 2 salariés font désormais partie de son équipe.

Scott Randall RhodesTrois mois avant la fin de sa première année de gérance, Laurent est contacté par le propriétaire d’une discothèque. Celui-ci lui propose d’acheter sa « boite de nuit » à un prix intéressant, Laurent accepte et fait savoir au propriétaire de la gérance qu’il ne renouvelle pas son contrat.

Mais avant d’acheter la discothèque, Laurent tente une dernière négociation qui tournera au fiasco. Il n’achète donc pas cette nouvelle entreprise et souhaite reconduire son contrat de gérance. « Impossible ! » lui répond le propriétaire, un des barmen a signé le contrat de gérance à sa place et est désormais son officiel remplaçant !

Un mois avant la fin de l’aventure « Le Tennessee », pour des raisons personnelles, Nathalie et Laurent se séparent.

Une grave erreur

Tower BridgeNous sommes en septembre 1997. Laurent est seul, dans son  » triste et sordide » appartement.
Mécanicien auto de formation, il ne trouve pas de travail à Cherbourg. Il devient RMIste.

A la recherche de nouveaux horizons, il décide de partir outre Manche. Il trouve un poste de plongeur au sud-ouest de Londres et passe désormais son temps à faire la vaisselle.

Durant cette période, Laurent a gardé des contacts avec Nathalie qui le rejoint le temps d’un week-end. 4 mois après son arrivée en Angleterre, Laurent revient en France pour la retrouver !

Les débuts d’Oncle Scott

Les débuts d'Oncle Scott'sSans travail, il contacte la pépinière d’entreprise de Cherbourg pour soumettre l’idée de création d’un restaurant dans un entrepôt. Le directeur de la pépinière d’entreprise, Pascal Montaclair, refuse en argumentant qu’on ne peut pas ouvrir un restaurant lorsqu’on n’a ni expérience, ni apport financier. Nous sommes en février 1998. Laurent ne se démonte pas. Il parvient à convaincre Pascal qu’avec un bureau et un ordinateur il pourrait créer un concept et qu’avec un téléphone il pourrait trouver de l’argent.

Cette période de réflexion a amené Laurent à repenser aux restaurants que Scott et lui avaient fréquenté lors de son premier voyage. L’idée d’un restaurant Country était née. Il eut une autre idée : donner à son concept le nom et le visage de Scott. Amusé, Scott accepta par amitié.

Le parcours du combattant

Laurent finalise le concept, trouve un entrepôt à Tourlaville et chiffre son projet à 90 000€, à condition pour lui de faire une partie des travaux. De coup de téléphone en coup de téléphone, Laurent arrive à convaincre des particuliers et des membres de sa famille d’investir dans son projet.

6 mois lui seront nécessaires pour trouver les 90 000 €.
Durant ces 6 mois, illusions et désillusions ont motivé ou démotivé le jeune créateur d’entreprise. Passer son temps à convaincre des gens qu’on ne connait pas d’investir dans un restaurant avec quelqu’un qui n’est pas du métier était loin d’être gagné

Dur challenge… Mais Laurent n’a jamais lâché.

45 000€ furent trouvés par emprunt bancaire (Banque CIC) et 45 000€ par divers investisseurs et autres subventions. Le projet de Laurent devenait possible.
A cette époque, sans argent, Laurent vivait chez Maryvonne, la maman de Nathalie.

Une partie de Poker !

Laurent est toujours RMIste et les travaux ne peuvent pas commencer. Il faut créer une Sarl pour débloquer l’argent du crédit mais celui-ci ne sera sur le compte de la future Sarl Oncle Scott’s que lorsque que les 45 000€ des investisseurs seront débloqués.
Le problème était que personne ne voulait faire le premier chèque et que le temps passait, au risque de perdre l’entrepôt. Laurent ne se démonte pas et dit à qui veut bien l’entendre que la Sarl était créée et que l’argent du crédit allait être débloqué. Le CIC lui ayant ouvert un compte et donné un chéquier, Laurent donna des chèques à « encaisser plus tard » aux entreprises d’agencement ou d’électricité qui lui font confiance pour commencer les travaux. C’était pour Laurent la seule façon de montrer aux investisseurs à quoi allait ressembler le restaurant et de cette manière, il pensait qu’ils allaient ainsi « sortir leurs chéquiers » plus facilement. Ce ne fut pas le cas.

Un matin, environ 1 mois après le début des travaux, Laurent reçoit une lettre de sa banque personnelle (Banque Populaire). Cette lettre l’informait qu’il était à découvert de 11 000 francs (1 700€) et que s’il ne faisait pas le nécessaire dans les 24 heures, la Banque Populaire donnerait son dossier à la Banque de France. Si tel était le cas, tout le projet s’effondrerait et les entreprises qui avaient commencé les travaux ne seraient jamais payées. Le jeune entrepreneur fait le tour de table avec ses investisseurs mais rien n’y fait. Pour gagner du temps, Laurent se fait un chèque (sans provision) du CIC pour donner le lendemain matin à la Banque Populaire. Il gagnait ainsi 24 ou 48 heures, le temps pour la Banque Populaire de s’apercevoir que le chèque était sans provision.

La chance arrive enfin…

Cet après-midi-là, la chance va enfin sourire à Laurent. Un homme entre dans son bureau de la pépinière d’entreprise, il s’appelle Guy Lasnon. Il dirige une entreprise de BTP. Laurent lui explique ses difficultés et sans aucune garantie ni aucun contrat, Guy fait un chèque de 50 000 francs (7 500 €).

Avec cette somme, Laurent arrange son problème bancaire personnel et démontre aux investisseurs que si Guy Lasnon croit en lui, ils peuvent en faire autant. Ils le firent !

Le restaurant a ouvert ses portes le 8 décembre 1998

L’ouverture

Restaurants Oncle Scott'sScott fit le déplacement pour l’inauguration. « Lorsque je suis allé à l’aéroport de Paris pour chercher Scott, j’étais seul dans ma voiture et j’ai pleuré de fatigue et de joie » se souvient Laurent.
C’est ensemble qu’ils ont affronté l’ouverture et ses réglages…

Au début, le manque d’expérience de Laurent affolera la clientèle. Manque de rapidité du service, cuisine médiocre… L’affaire prend une mauvaise tournure jusqu’à ce Laurent embauche un nouveau chef cuisinier prénommé Franck. Celui-ci mettra de l’ordre en cuisine. Pour parfaire le service en salle, Elisabeth est embauchée, une professionnelle qui, à son tour, apportera son expérience au chef d’entreprise désabusé.

Le restaurant décolle enfin et l’aventure Oncle Scott’s peut commencer !

Pour la petite histoire, Laurent et Nathalie se sont mariés à Las Vegas le 21 octobre 1999 et c’est Scott et Deloris qui furent leurs témoins !

En mai 2000, le succès du restaurant de Tourlaville donne des ailes au chef d’entreprise et c’est à Cherbourg, en plein centre-ville, que Laurent ouvrira son deuxième restaurant.

En octobre 2000, Nathan vient au monde. C’est le p’tit gars de Nathalie et Laurent et avec sa sœur Lisa, née 2 ans plus tard, ils seront les vedettes des menus Kids avec « la formule de Lisa » et « la formule de Nathan » !

Aujourd’hui, Oncle Scott’s est devenu un groupe de 15 restaurants implantés dans toute la France. Cinq nouveaux restaurants sont en phase d’ouverture. Le groupe Oncle Scott’s s’est enrichi de trois marques supplémentaires, Chunky pour la partie Pizza, American Shop Avenue pour la partie import USA et vente sur Internet.

Cette aventure reste avant tout une histoire humaine avec près de trois cent salariés que Laurent remercie aujourd’hui.

The country RestaurantÊtre Country c’est avoir une philosophie

« Let’s give to the people what they want and need :
Good food, low prices, fun environment, fast service and a singing Oncle Scott »
« Donnons aux gens ce qu’ils veulent et ce dont ils ont besoin : de la bonne nourriture, des petits prix, un environnement fun, un service rapide,et un fond sonore country »
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